Merciiiiiii Lionel

Aujourd'hui je vais quitter Lionel et Ivitu, après 8 semaines ensemble, dont 7 dans l Archipel des Tuamotu.  Ce fut magique et merveilleux
Pour moi Lionel c est à la fois: « Un indien dans la ville», « Indiana Jones» et « Mac Guyver »!!! Il vit depuis 6 ans sur son bateau, il en est à son 2 ème tour du monde. Là dans 15 jours il rentre en France, chez lui dans le bassin d Arcachon. Il repart par le Chili, les canaux de Patagonie. Retour prévu en Mai. Il n a encore jamais fait le tour par là, d habitude il repassait par l Australie et l Afrique du Sud.
On a passé 8 semaines en huis clos dans à peine 30 m carrés, quasiment 24h/ 24. Je n aurai jamais cru ça possible. Le plus longtemps où l on était séparé c est si je partais 1 h nager seule ou faire Internet. Je n avais jamais vécue ça avant et je n aurai pas pensé en être capable.
Il est atypique, plus fait pour la ville ( il va à Carrefour avec son chapeau et sa machette dont il ne se sépare jamais) mais par contre il chasse, pêche, trouve à manger partout dans la nature, là où moi je ne vois rien.
J étais habituée à ses chansons le matin avec son ukulélé.
Il m a fait découvrir les Tuamotu comme personne.
Merci pour les langoustes, les bénitiers, les crabes coco. J ai trop bien mangé et d ailleurs pris quelques kilos !!:((

Danger urbanisation !!!

Ce matin j ai fait une petite rando. Départ à pieds de la marina en bas. Belle grimpette pour montrer sur la crête. On pourrait se croire dans les Pyrénées. Mais dans la vallée à côté, les pelleteuses saccagent la vallée pour agrandir un lotissement. C est affreux. Toute la vallée est déforestrée. Pauvre Tahiti

Changer de marina à Tahiti

Lundi on a voulu changer de marina. Nous étions au ponton de la marina de Papeete, en plein centre ville. Elle est chère : 25€ /nuit ( sans le raccordement à l eau et à l électricité ). Nous n en avons pas besoin car Ivitu est autonome en eau ( récupération de l eau de pluie) et panneaux solaires et éolienne. Mais pour le prix on a accès aux sanitaires et aux douches chaudes ( le principe est le même que dans un camping en fait). L'avantage de cette marina est d être en plein centre ville. On peut aller faire du shopping, faire le marché couvert, aller dans les bars....
Nous avons donc décidé de n y rester que 3 nuits puis de partir à celle de Taïna, sur la côte Ouest, après l aéroport. Elle est moins chère et nous devons y retrouver des amis.
On a décidé d y aller par l intérieur du lagon e qui serait plus court et évite de mettre la grande voile et de tirer des bords. On est partis du port à 15h. Ce qui est rigolo c est qu à la sortie du port de Papeete et avant l entrée dans le chenal du lagon on longe l aéroport. On doit appeler la tour de contrôle à la VHF  canal12 pour demander l autorisation depasser. Car on passe dans l axe et proche de la piste d atterrissage et la hauteur du mât du bateau  pourrait gêner l avion. On a appelé et on nous a dit d attendre car il y avait du trafic. On a attendu 4 atterrissages en 10 minutes. C est trop rigolo de voir les avions au ras du nez du bateau. Puis on a pu y aller. Dans le chenal on longe l île de Moorea. On aurait pu voir des baleines, c est la saison. Mais nous n en avons pas vu. Arrivée à la marina, il était 16h. On a appelé le capitaine du port sur le canal 9 pour savoir si on pouvait avoir une place au port ou à un corps mort. La dame nous a répondu « je débauche dans 1h, pour ce soir je ne sais pas, venez au bureau demain matin»!!!. On était verts!!!. Pas aimable et n en ayant rien à faire. On ne savait pas quoi faire. Le sondeur indiquait 16 m de fond. Lionel a un problème avec son guindeau ( moteur électrique qui permet de remonter la chaîne et l ancre). Quand on met l ancre il faut descendre la chaîne entre 3 et 4 fois la profondeur de fond. Là ça allait faire trop et il m a dit « je serais incapable de remonter tout ça à la main c est trop lourd, si on met l ancre je perds tout »!! On s amarre habituellement dans 4 m de fond. Il m a dit « il est trop tard pour retourner d où on vient, il va faire nuit». Il était très embêté et ne savait pas quoi faire. On a tourné un peu et partout la même profondeur. En circulant parmi les bateaux il y avait une épave d amarrée à un corps mort. J ai dit à Lionel « je vais peut-être dire une bêtise mais si on s amarrait à couple à l épave ?» Il m a dit« mais ce n est pas bête du tout !!». On a donc mis des bouts sur l épave et on s est mis contre elle avec des pares battage pour ne pas cogner contre elle. Ça fait tout drôle. On est super bien. Et du coup mouillage gratos !!!!
On est face à Moorea. On a eu un coucher de soleil superbe.
Il y a environ 300 bateaux d amarrés face à la marina. C est incroyable. Il y a 5 ans,il y en avait 50. Les voiliers sont en explosion en Polynésie.
J ai aussi été impressionné par le nombre de bateaux épaves laissés à l abandon. Si le bateau est trop vieux ou en panne le propriétaire le laisse là au corps mort ou a l ancre. Personne ne dit rien. Certains sont là depuis 10 ans!!!

Rando dans la vallée de Tiperaui à Papeete.

Aujourd'hui on avait décidé d aller faire une rando dans une vallée. On avait vu des rands à faire dans un guide. On a choisi la plus proche du port, étant donné que nous sommes à pieds. On en a repéré une qui démarre à PK 1,5 ( donc 1,5 km du centre ville). Nickel. On est partis à 7h30. La rando commençait au bout d une zone industrielle. On a fait du stop pour y aller. Lionel n y croyait pas. Moi si, ça avait bien fonctionné à chaque fois. Au bout de 15 minutes on a été pris. Youpi. Il faisait déjà super chaud à Papeete. Et arrivés dans la vallée: fraîcheur. Top. Jolie balade dans des vergers au début puis le long du lit d une rivière que l on a remonté en franchissant souvent des gués. On a croisé personne. On a vu des chèvres, des chevrettes (crevettes d eau douce). C était vraiment sympa. Et au final, arrivée au pied d une superbe cascade, immense. Avec une jolie vasque où on s est baigné. L eau était fraîche mais ça faisait du bien.
Au retour on a cueilli des bananes, des avocats , des citrons verts, des fraises sauvages et des racines de gingembre. Génial.

Retour à la civilisation !!!

Vendredi soir arrivée au port de Papeete. Retour à la civilisation. Le port est dans la ville. Ça fait tout drôle de revoir les voitures. J ai quitté Papeete début août. Ça me rassure d être là. Lionel, lui ça fait 1 an qu il n a pas été dans une ville. Il n était que dans les îles de Polynésie. Lui ça lui fait vraiment drôle. On est choqués tous les deux par la pollution de l air.
Dans la marina, j ai pu prendre une douche chaude. J en avais tellement envie. Avec les cheveux collés par la sueur, le vomi sur moi.... je ne supportais plus mon odeur.
Le soir on a été boire une Hinano dans un bar puis dîner à la roulotte. Je suis contente d être là. Je suis bien sur le sol ferme.
Ce matin j étais réveillée avant 6h. Du coup je suis allée au marché couvert de Papeete. J ai acheté une baguette fraiche encore chaude, un pain coco et un gâteau à la farine de riz. J ai aussi trouvé des fruits et légumes, enfin !
On a pris le petit déjeuner sur le pont.
Je trouve ça génial un bateau au port. Là c est tranquille !!!

Départ de Apataki pour Makatea

Mercredi matin les conditions météorologiques sont enfin bonnes pour partir.
Hier soir, Nico, un ami pêcheur nous a donné une main de bananes ( une rangée d un régime). Il m a aussi donné des perles en nacre pour faire un bracelet. C est trop joli. Ce matin on est passé reprendre la météo sur internet et on est passé devant chez Nico lui dire au revoir. Il nous a donné une baguette de pain toute fraîche qu'il a eut cette nuit à l arrivée du kobia, le bateau de livraison. J étais folle de joie. Ça sent si bon. Je n arrêtais pas de la respirer. Je me faisais un shoot avec !!!Pourtant c est une baguette ordinaire déjà un peu molle mais je n en ai pas senti depuis juin !!! Hier à l épicerie j avais acheté du jambon blanc sous vide et de l emmental Président, je rêve déjà du bon sandwich que je vais pouvoir me faire.
Pour aller à Makatae il y a 120 miles.Il faut environ 1 jour et une nuit de navigation. C est une île haute, au milieu de nulle part sur la route pour retourner à Papeete. Il y a une ancienne exploitation de phosphate. C est très difficile d accoster. Il y a juste 3 corps morts officiels. Lundi matin j avais appelé la mairie de Makatea qui m avait dit qu'il y en avait un de libre mais on ne peut pas réserver. Tant pis on prend le risque de partir, on compte sur notre bonne chance.
Il y a très peu de vent. On fait du 2,5 noeuds de moyenne, c est minable, mais cool et tranquille.On est au portant, donc cool. Je me balade sur le pont, fait la sieste. Le coucher de soleil est beau, c est mon premier sur l eau en pleine mer. On voit même un banc de dauphins qui chassent en sautant, c est joli mais un peu loin. La nuit était belle, j ai passé une partie de la nuit dehors allongée dans le cockpit à regarder les étoiles et la voie lactée. C est calme. Je me suis dit que c était tranquille et agréable la navigation comme ça.
Jeudi matin il n y avait plus de vent. On avait fait 80 miles en 24h sur les 120. Si on voulait être arrivés avant la nuit Lionel a donc mis le moteur en plus pour faire du 4 noeuds environ. On a vu très longtemps à l avance l île car elle est haute. Mais elle grossit très lentement. C est trompeur en mer, on croit que parce que l on voit on y sera vite mais non. A 15 h on a longé la côte Est de l île et vu un mât. Je commençais à stresser en espérant n en voir que 2. On a ensuite vu le 2 ème et aussitôt un 3 ème !!! Énorme déception. On ne pouvait donc pas s arrêter. C est super frustrant. On avait fait un détour pour venir ici, et pas possible d accoster. Il n y a pas de plage, le fond est à 200 m, donc impossible de mettre l ancre. On était tous les deux dépités.On devait passer 2 jours sur cette île. Tout tombait à l eau. On a regardé passer la côte et Lionel a recalculé le cap pour aller à Papeete. 115 miles. Il était 16h.
Et là tout à commencé à changer. Dès que l on a plus été à l abri de l île on a été quasiment vent de face, on s est trouvé au « pré serré». Et le vent à forcit. Et l horreur a  commencé. Le bateau était complètement incliné sur un côté, il allait super vite et à chaque vague il se prenait un « paquet de mer» : une masse d eau qui s abat sur le pont. J ai rampé comme j ai pu pour aller me coincer sur la banquette droite ( le côté le plus bas du bateau). Et là je n en ai plus bougé pendant 23h.!!! C est incroyable. Je ne pouvais pas bouger. Si je levais la tête j avais un haut de coeur. Il y avait un bruit énorme. Tout bouge à l intérieur. Les vagues rebondissent contre la coque métallique, ça fait un bruit énorme. Les masses d eau sur les hublots aussi.  Je ne pouvais être que les yeux fermés sinon je voyais le bateau gîter et ça me faisait un haut de coeur. J ai alterné, sans bouger, les phases de sommeil et éveil. Je ne sais même pas comment je pouvais dormir. Lionel était dehors. Il est aussi tombé des trombes d'eau. Ça a rajouté au bruit infernal. A un moment dans la nuit j ai demandé à Lionel un verre d eau. Il me l a apporté. Mais j étais incapable de lever la tête pour boire. Je suis restée allongée avec mon verre dans la main!! Je me suis même endormie avec. Et sans boire. Au matin, toujours pareil. Je ne voulais pas déranger Lionel qui s affairait en haut. Le temps s écoule lentement. Je me disais « pourvu qu'il ne tombe pas par dessus bord, je ferai quoi !!» et aussi « si on coule est ce que j aurai le temps de récupérer ma carte d'identité, carte bancaire et mon téléphone »??
On a eu des pointes à 38 noeuds, c est super violent quand on est dedans. Et ce bruit infernal. Je crois que c est la première fois de ma vie que j étais confrontée aux éléments comme ça. Ça fait peur. A midi je n avais toujours ni bu ni fait pipi depuis la veille a 15h, ni brossé mes dents, moi qui ne supporte pas ça. Je commençais à me dire « à partir de quand est on en phase de déshydratation, est ce que mes reins vont être abîmés... ?»ma main était crispée sur ma cuisse. J ai voulu me forcer à lever la tête pour boire et là j ai vomi. Moi qui est horreur de ça, là je me suis même essuyé le visage avec ma manche de robe. J étais en sueur, je ne supportais plus mon odeur depuis déjà la veille au matin sans se laver par cette chaleur. J ai fini par tremper mes doigts dans le verre et les sucer, ce qui ne me demandais pas d effort pour lever la tête. A 15h Lionel est venu en me disant « ça y est c est calmé » là j ai éclaté en sanglots. Il a encore fallu attendre une bonne demi-heure que la mer se calme et il m a conseillé d aller prendre l air. J ai réussi à me lever en me tenant. J ai bu un verre et je suis allée aux toilettes. Ouffff
J ai réussi à monter dans le cockpit. Ça allait mieux. On venit d arriver le long des côtes de Tahiti ce qui nous mettait à l abri des vagues et du vent. On s est pris un bon coup de Maramu. Et Lionel m a dit « ce n était rien ça, la mer n était pas très mauvaise»!!
Et bien !!! Merci, moi la mer j en ai mon compte !! C est horrible le mal de mer comme ça. Et pourtant j avais mes bracelets speciaux, pris des trucs homéopathiques et des comprimés de mer calme!! C est ce qui m a fait dormir.
A 16 h, on était à la marina de Papeete. Je n aspirais qu à une douche chaude.
On était partis le mercredi à 8 h du matin, on est arrivéle vendredi à 16h. 3 jours en mer, dont la moitié allongée sans bouger, je n avais jamais connu ça.
Sacré expérience.
Ce qui me fait peur c est que dans 10 jours je réembarque et là ce sera pour 5 jours de mer. Je ne sais plus si je dois y aller. Pourtant je voudrais connaître l expérience d un catamaran. C est plus stable. Je vais réfléchir !!!

Les plages de carte postale !!!

C est aussi ça les Tuamotu. Des plages de sable blanc corallien avec des palmiers. Et personne. Carrément sublime. Et une eau cristalline. Un dégradé de bleus,verts... Je n arrive pas à m y habituer.
C est incroyable,magique... Je ne trouve pas les mots.

Les mouillages paradisiaques

Les Tuamotu en voilier c est quand même pour les mouillages incroyables. C est pour cela que je voulais faire ça en bateau mais je n imaginais même pas que ça puisse être si beau. On a été à certains endroits avec personne et aucun bateau à l horizon pendant plusieurs jours. Le voilier à 100 ou 200 m du bord. En fonction de la profondeur et de la proximité des patates de corail. C est juste magique.
A chaque fois au moins une fois par jour j allais à terre à la nage. Parfois je stresse un peu quand il y a un requin qui tourne autour. Bien qu ils soient inoffensifs c est un peu flippant !!!
Quand je sors de l eau pour arriver sur le sable j ai parfois l impression d être  la « James Bond girl » !!!! Lol

La vie à Apataki.

NNous sommes arrivés à Apataki après 6h de navigation en pleine mer. Nous étions à la passe Nord de Toau pour arriver à la passe sud de Apataki. Les voiliers qui viennent à Apataki ne le font que pour aller au carénage sur un motu au milieu de l atoll. Quasiment aucun ne s arrêtent au village de la passe Sud. On nous avait dit qu'il y avait un corps mort dans la mini marina près du quai. On nous avait dit qu'il ne fallait pas se mettre au quai car le mardi le « Kobia» arrive. Le Kobia est le cargo de fret qui approvisionne les atolls ( en fait il n est pas venu, il ne passe qu un mardi sur 2) On s est donc amarré au corps mort qui était solide. On a mis une amarre sur une bite du quai. On est donc amarré perpendiculairement au quai avec l avant vers le quai et l arrière fixé au corps mort. On est a 80 cm du bord. Ce qui permet d aller à quai sans le dingi mais c est acrobatique!!! Il faut contourner le génois,mettre un pied sur la fixation de l ancre, un sur la corde tendue et sauter sur le quai. J ai toujours peur de tomber à l'eau. Je fait ça pieds nus, je lance avant mes tongs sur le quai et mon sac avec mon téléphone. Il y a une seule rue dans le village. Elle part du quai et va en ligne droite à la décharge. Il n y a qu une seule épicerie, plus de boulangerie depuis 4 mois, une école primaire,une église, la poste et la mairie ( récente , avec un abri anti cyclone ou tsunami à l étage) et rien d'autre. Il y a peu de gens dans le village:100 ou 150 maxi. C est une vie très particulière.
Il y a très peu de touristes qui s arrêtent, et donc on est vite repéré comme popa ( blanc).
Le premier soir en allant faire Internet  ( en dehors des heures d ouverture la mairie laisse l accès libre à la wifi )tout le monde me disait bonjour « Ionara». Il y a le matin et le soir 5-6 personnes qui viennent « surfer ». Les gens ici n ont pas les moyens d avoir Internet chez eux car c est très cher et le délai est au moins d 1 an car le raccordement est compliqué dans les atolls. Il y a une jeune maman qui vient faire Internet avec sa fille de 10 ans et sont fils de 3 ans. Je les retrouve tous les soirs. La fillette est en CM1. Je lui demande de me raconter sa journée d école. Elle lit par dessus mon épaule ce que j écris. Enfin elle essaie de déchiffrer,elle lit très mal.Je lui ai demandé de me réciter la table de 2 de multiplication. Elle ne connaît pas. Ils ont un niveau scolaire très faible ici. Je l ai déjà constaté. Il y a 2 classes: 1 maternelle tenue par une maîtresse et une primaire tenue par un maître. Il doit y avoir 30 enfants maxi en tout et encore. Pour le collège ils doivent partir sur l atoll de Rangiroa. Seul collège des 72 atolls!!!. Les enfants qui rentrent en 6 ème sont donc internes et ne rentrent qu'à Noël. Je trouve ça super dur.
Le lendemain matin je suis allée à 7h30 à l entrée des classes. Les enfants ont tous accouru vers moi en disant « Tatie, Tatie» c est trop mignon. Je suis rentrée dans la cour leurs faire des bisous. L école finie à 15h30. Ils mangent tous le midi à l école. Je ne sais pas qui prépare le repas.
Maintenant quand je vais faire Internet le soir j apporte des bonbons que j ai acheté à l unité à l épicerie. Ils sont tout contents. Ils me posent pleins de questions sur le voilier et sur ma vie. Je leurs ai montré des photos de mon fils cet été dans les Alpes avec la neige. Ils sont fascinés!!!
Je les ai invité à venir le lendemain après l école sur le voilier. Ils sont tout excités.
3 sont donc venus sur le voilier. Ils étaient fascinés. Je leur ai tout montré, ils voulaient toucher à tout. Puis je les ai fait s asseoir dans les cockpit et je leur ai donné un verre d eau et des galettes St Michel que Lionel avait. Ils ne connaissent pas. Un n a pas aimé!! C est très différents des seuls«Oreo» que l on trouve à l épicerie.
L épicerie est toute petite et quasi vide. Elle dépend uniquement du cargo de livraison. Il n y a  quasiment aucun fruits et légumes. Juste des oranges de Nouvelle-Zélande. Des pommes de terre toutes flétries et des oignons germés. La viande est surgelée. Il n y a que des cuisses de poulets par carton de 2,5kg. Des blocs de viande de boeuf non coupés de 2,5 kg aussi et des paquets de 10 steaks hachés. Tout est en grosse quantité. Il n y a aucun vêtements. Je ne sais pas où les habitants s habillent. C est incroyable.
Pour les prix, il y a les articles avec les étiquettes rouges : ce sont les prix conventionnés, partout les mêmes dans toute la Polynésie. Et les étiquettes blanches, variables d un magasin à l autre.
En allant me promener le soir dans le village j ai vu 3 jeunes qui jouaient au ballon sur le tarmac. L aéroport est minuscule et il n y a qu'un vol par semaine le jeudi. Du coup je suis allée me promener sur la piste pour voir le coucher du soleil. Je n avais jamais fait ça. C est tellement incongru.
Un jour en faisant le tour du village ( 1 rue droite d 1km et 2 parallèles en arc de cercle qui rejoignent la grande à chaque extrémité) on a vu une dame qui faisait des bijoux en coquillages. On s est arrêté pour la regarder. Ils vont déjà les ramasser sur les plages. Elle nous a dit que ça faisait mal au dos ! Tu m étonnes.Puis il faut les laver , les percer avec un poinçon et les enfiler. Je lui ai acheté un collier, un bracelet et je lui ai commandé une barrette en lui donnant la mienne qui avait des fleurs en tissu de décollées et aussi un bracelet de cheville. Le lendemain c est fait et super joli pour 500f chaque(4€)!!!Le surlendemain elle partait chez le médecin en «éva san»!!?? ( évacuation sanitaire). C'est incroyable. Il n y a pas de médecin dans l atoll alors même pour un rdv programmé chez le médecin il faut aller à Papeete( 1h de vol). Ils sont prioritaires sur le seul vol hebdomadaire, et pris en charge. Pareil pour les accouchements. Maintenant les jeunes mamans ne peuvent plus accoucher sur l île, à leur grand regret. Un mois avant la date prévue elles doivent partir pour Papeete, seule.
Les élèves ne sont pas très assidus non plus car parfois ils partent avec leur famille pour une semaine sur un motu au fond de l atoll pour aller faire le coprah.

Bricolage de recyclage !!!

En me baladant sur les plages,je ramasse pleins de coquillages, bois flotté....
J ai ma paire de tong qui a perdu sa déco de strass. J ai décidé de faire du relooking de recup .
J'ai fixé des dessus de coquillages « porcelaine» cassés par le brassage sur les coraux.
Et voilà le travail. Je suis assez contente de moi !!
Je compte fabriquer aussi un mobile à suspendre. Affaire à creuser.